Le 12 mars 2012
Voilà un thème très sérieux.
C’est une question qui touche à la fois le problème de la justice pénale mais aussi celui de l’éducation et enfin d’une manière plus large la définition d’un acte juste.
Quand on parle de sanction, on entend souvent punition, châtiment, or la sanction c’est aussi tout simplement la conséquence d’un acte et celle-ci peut être heureuse.
Ainsi l’étymologie du terme nous renvoie plutôt à l’idée d’un jugement de valeur qui peut nous permettre de voir si l’on a bien ou mal agi, bien ou mal fait son travail. Lorsqu’il s’agit d’être sanctionné par un examen dans nos études, la sanction peut même s’entendre comme un récompense… On voit que, contrairement à ce que l’on pourrait penser à première vue, la sanction est nécessaire à l’individu pour lui permettre de se situer dans l’échelle des valeurs que la société lui impose, mais aussi pour lui faire prendre ses responsabilités par rapport aux actes qu’il commet ; on pourrait même imaginer qu’un homme se sanctionne lui-même lorsqu’il est honteux de ce qu’il a fait… La question de la sanction juste fait intervenir à la fois la notion de conscience morale mais aussi l’idée de faute selon la justice au sens d’institution, la notion de dédommagement par rapport à la victime à laquelle on a fait du tort et enfin la responsabilité et surtout l’intention de celui qui fixe la sanction… Quelle est la juste finalité de la sanction ? A-t-elle une valeur éducative ou sert-elle avant tout à protéger la société du criminel qui représente un danger pour elle ? Est-elle une punition un châtiment qui peut même être d’ordre religieux ? Une compensation pour la victime ? Vrai désir de justice ou vengeance ?
Il faudra regrouper toutes ces questions autour d’une problématique claire afin de susciter un débat le plus rationnel possible car en matière de justice la lucidité est nécessaire et il faut parfois se méfier de l’ambivalence des bons sentiments.
Une réflexion proposée par Geneviève FABRE-RINGBORG
le mardi 27 mars à la Grenette – Yssingeaux – 18h30 – entrée libre et gratuite
Posté par Geneviève FABRE RINGBORG