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Le 10 mars 2012
On aime la chaleur du feu de bois pour la sensation de confort indéniable qu’elle procure. Sous forme de bûches, le bois se stocke à l’extérieur, il n’empiète pas dans les annexes de la maison. La cheminée et le poêle sont silencieux, ils n’ont pas besoin d’électricité pour l’allumage et l’alimentation parce que c’est nous qui nous en chargeons ! Autant dire que les bûches ont les inconvénients de leurs avantages…
Il n’empêche que le rendement et la simplicité d’utilisation du poêle à granulés n’en finissent pas de s’améliorer ; certains vont même jusqu’à se passer d’électricité ou bien utilisent indifféremment plusieurs combustibles. On aime ce côté autonome et son adaptabilité, voilà qui vaut la peine de se pencher attentivement sur ce moyen de chauffage.
Les avantages du poêle à granulés
Avec une réserve de 30 kg de granulés on compte 2 à 3 jours d‘autonomie à puissance moyenne. On peut décider de sa puissance, régler la température souhaitée grâce à son thermostat, et même programmer les heures de fonctionnement jour par jour. Avec 4 fois de volume que les bûches, le gain de place de stockage est évident, mais attention ! il faut un local sec, à couvert ! Plus sain, il émet moins de CO2 et de particules fines qu’un poêle classique. En utilisant sa convection naturelle et le rayonnement de son vitrage, il est silencieux ; mais pour une meilleure efficacité on peut aussi choisir faire fonctionner son ventilateur qui souffle la chaleur récupérée par un échangeur thermique. Avec ce système d’air pulsé ou de convection forcée on atteint alors des rendements énergétiques de près de 90 %. On peut souligner que l’habillage en céramique ou en pierre olaire offre une belle variété de finitions. Pour finir, sachez que les poêles à polycombustibles entrent sur le marché, ils fonctionnent avec des bûches et des granulés et bientôt des biogranulés, c’est-à-dire des granulés de végétaux issus de l’agriculture comme les coquilles de noix et les noyaux d’olives.
Nouveaux modèles polycombustibles l’avis des pros
Les pros sont sceptiques concernant les poeles fonctionnant avec plusieurs combustibles mais confiants dans les chaudières avec double système d’approvisionnement.
Lizieux Poêle Cheminée au Chambon-sur-Lignon :
En chaudière mixte on est au point, mais ces poêles mixtes sont de vraies usines à gaz ! Le mélange de deux techniques implique plus de maintenance et moins d’efficacitÉ.
Christophe de la Société Thermique STP à Brives-Charensac – grossiste
30 kg de réserve plus un foyer de 50 cm, ça nous donne de très gros poêles pas toujours faciles à caser dans une pièce à vivre. Et puis, sur les poêles que nous connaissons, changer de combustible demande de la manipulation : il faut enlever la grille pour basculer en fonction granulés. Je préfère le système des chaudières-mixtes avec 2 foyers différents et un stockage à part.
Fonctions et composants d’un poêle à granulé
Un poêle à granulés est composé d’une réserve au fond de laquelle une vis sans fin permet d’acheminer les granulés dans la chambre de combustion . Une bougie d’allumage chauffe le granulé et allume sans qu’il y est intervention manuelle. Le cendrier amovible se remplit en une semaine d’utilisation. Le moteur qui fait tourner la vis sans fin est reliée à une prise qui permet également de brancher le thermostat et donc de régler l’appareil en température. L’électronique embarquée gère toutes les fonctionnalités du capteur de sécurité : en cas de surchauffe l’appareil se coupe instantanément. Une sonde reliée à la chambre de combustion gère l’amené de granulé et les flux d’air. L’évacuation des fumées et l’arrivée d’air sont raccordés à l’extérieur de l’habitation.
choisir son poele à granulés
Il vous faut définir votre besoin et vos priorités. Quel est l’espace que vous souhaitez chauffer ? Quelles en sont les déperditions thermiques ? On compte grosso modo, pour une maison moyennement isolée, avec une hauteur sous plafond de 2 m 25 à 2 m 50 : 1 kW maximum par mètre carré à chauffer. La méthode de calcul la plus précise prend plutôt en compte le volume, on parle alors en mètres cubes.
On privilégiera une poêle de faible puissance qu’on fera fonctionner à plein régime pour un meilleur rendement.
Chaudières à cogénération chez les particuliers, une nouvelle alternative aux centrales nucléaires ?
Voyons plus loin.
Dans sa version chaudière, avec mini silo de granulés de bois, quelques fabricants ont imaginé une installation progressive avec intégration de nouveaux modules. On trouve ainsi des modules intégrables pour brûler des dérivés de bois, des copeaux, ou des bûches.
La tendance est au lissage de la consommation énergétique : d’autres modules permettent un fonctionnement hybride avec production d’eau chaude sanitaire en été grâce à l’ajout de panneaux solaires pour l’eau chaude sanitaire.
Mieux, des chaudières à pellets sont proposées avec des modules de micro cogénération (2kW). Quelques chiffres qui font réfléchir : en décembre, en France, au pic de consommation électrique la plus élevée (à 19 heures), on a besoin de 90 gigawatt de consommation. Imaginons : si 30 millions de foyers français s’équipent d’une chaudière à micro-cogénération de seulement 3kW, alors on pourrait se passe de nos centrales nucléaires et de toute autre installation. En France on ne peut pas encore revendre de l’électricité produite avec ce système, mais au moins, on va vers de l’indépendance énergétique.
A Strada, nous n’avons pas «LA» solution. Nous souhaitons être des chercheurs de sens et rester ouverts aux innovations. Utiliser des ressources locales, éviter les effets pervers; se tourner plutôt vers une mixité énergétique nous paraissent être de bons critères de choix.
Joëlle ANDREYS
Posté par Joëlle Andreys