Ma maison, Ecolothique, EPOQUE, CHEZ MOI
Le 15 juin 2011
L’activité de Françoise Fuzier, qui a repris avec son mari l’agence Cévenole Immobilier en 2009, couvre la zone semi-montagneuse du Mézenc à Tence et d’Yssingeaux au Cheylard. Elle gère la transaction de tous types de biens, mais sur cette zone, l’agence a affaire à des clients qui recherchent des vieilles fermes, des biens typiques en pierre, restés “dans leur jus”, situés un cadre tranquille et sécurisant. Comme si la société actuelle, en perte de repères, incitait à renouer avec des valeurs traditionnelles. Deux grandes tendances d’acheteurs semblent ainsi se dessiner.
– Les “survivalistes” : et si la société explosait ? où serions nous le plus en sécurité ? La maison isolée, à la campagne, un bout de terrain et une source d’eau, permettrait de vivre en autarcie grâce à un peu d’élevage et un potager.
Les “rassembleurs de famille” : de jeunes retraités achètent un bien symbolique du cocon familial. Ils souhaitent reformer le clan autour de la pierre. La ferme traditionnelle correspond bien à leur demande : le carré d’habitation sera confortable pour un couple, le bâtiment grange/étable plus rustique accueillera en été la famille et les amis.
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Acheter une maison n’est pas un acte anodin. Françoise, qui s’implique dans chaque transaction avec beaucoup d’affect, est attachée à cette notion d’ “immobilier de famille” ; une notion qui prend tout son sens quand l’authenticité de la construction a été préservée. “Percer des ouvertures n’importe comment et bétonner est criminel pour l’âme de la maison.” Si cet argument ne vous parle pas, sachez que, plus rationnellement, on peut affirmer qu’un bien rénové dans le style de la région prendra de la valeur avec le temps.
Les cheminées à l’âtre ou cheminées cantou, les charpentes bateau conçues pour supporter les tonnes de phonolite des toitures en lauze, le four à pain, le bachat attenant… font partie d’un patrimoine qu’il s’agit de ne pas abimer par une rénovation brutale.
“Il en va de la responsabilité des mairies de préserver notre environnement et de mettre en valeur notre territoire. On peut regretter que l’image de notre région ne soit pas toujours représentative de sa juste valeur. C’est peut-être à cause de son caractère protestant, discret, humble, un peu bougon, alors qu’elle cache gentillesse, générosité, une chaleur et de belles valeurs humaines…” Françoise en est un bel exemple, la bougonnerie en moins.
Joëlle ANDREYS avec le concours de l’agence Cevenole Immobilier
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“Cette maison, c’est un vrai coup de coeur.”
A Chaudeyrolles, Gilles et Danielle dénichent cette perle rare, une maison en pierre de 1638, typique de la région du Mézenc. La bâtisse possède arcasse, toit en lauze, cheminée à âtre, des dépendances : un four à pain et une magnifique grange avec charpente bateau, un potager clos de murs de pierre… le tout dans la zone protégée Natura 2000. Ils cherchaient du calme et de la tranquillité ? Les voilà servis. La beauté de sa construction force le respect : elle sera rénovée dans les règles de l’art. Le toit en lauze, la cheminée, le dallage en pierre et le four à pain sont savamment restaurés. La Fondation du Patrimoine reconnaît le bel ouvrage et délivre son label.
Un bien qui se valorise dans le temps
“C’est un magnifique exemple de rénovation intelligente. La maison est confortable, les ouvertures existantes, petites mais harmonieuses, ont été équipées de double vitrage, l’isolation a été effectuée par le dessus pour garder la charpente apparente. Voilà un bien qui va se valoriser dans le temps” affirme Françoise Fuzier.
son but essentiel : sauvegarder et valoriser le patrimoine rural non protégé. Elle aide à financer les projets, permet aux propriétaires de défiscaliser tout ou partie de leurs travaux, mobilise le mécénat d’entreprise, favorise la transmission des métiers et savoir-faire.
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Alors qu’ils effectuaient des travaux dans une maison de vieille ville au Puy, Bénédicte et Alain découvrent derrière l’enduit, à l’emplacement qu’ils avaient prévu pour la montée d’escalier, une peinture à même le mur. Que faire ? Ben prévient l’architecte des Bâtiments de France qui la dirige vers une restauratrice de peintures et fresques qui vient quelques semaines plus tard dégager des échantillons. Il s’avère que tout le mur est recouvert d’une peinture représentant un groupe de personnages probablement du XVIIème siècle. “ On ne sait pas ce qu’on va nous dire, et quelles contraintes cette découverte va impliquer. Mais c’est évident qu’on ne pouvait pas détruire simplement ce témoignage du passé, même si nos travaux sont perturbés. ”
contact : www.caue43.fr 04 71 07 41 76 des architectes pour vous conseiller gratuitement dans votre réflexion architecturale. Renseignements préalables en appelant le CAUE au 04 71 07 41 76
Posté par Joëlle Andreys