Le 16 juin 2016
Vous avez un rendez vous important, l’été vous attend pour un décollage imminent !
C’est le moment de dépailler les cardons comme on dit : on paille les cardons en hiver pour les protéger du froid et on les dépaille aux beaux jours, ils sont alors tout palots comme nos jambes aux premiers soleils, comme une promesse des couleurs à venir. L’été, c’est aussi le moment de faire des réserves de chaleur et de lumière, de marcher pieds nus sur la terre, de parcourir le monde…
Le grand exode programmé du travailleur coïncide avec le temps de la saison chaude aux lumières intenses et aux soirées qui s’étirent. Si les grandes vacances ont été placées en été, ce n’était pas pour se reposer mais parce qu’il fallait que les enfants aillent aider aux champs, faire les foins. Il y moins d’agriculteurs et les motorisations ont remplacé petites mains et gros bras ; les vacances sont restées. En été, notre pic d’activité est au plus haut, nos aspirations aussi, balayant comme les rayons du soleil un horizon plus large que nos habitudes.
Mais si vos congés ressemblent à une serviette posée sur le sable, ranimez son âme magique, transmutez-la en tapis volant ! Cadeau de la reine de Saba au roi Salomon, le tapis magique aurait été dessiné sur le même modèle que le jardin oriental, reproduisant dans un rectangle les principes fondateurs de la création du monde. En son centre une fontaine, comme un jeu de miroir. Sur un tapis ou dans une voiture, où allons nous ? Nous n’allons nulle part, souffle l’amoureuse à son roi, mais le monde entier bouge à l’intérieur de nous.
Alors si vos vacances se déroulent sur nos terres, flirtant avec des ciels d’orages, des rivières joueuses, et des prés fraichement fauchés surveillés par les buses, vous êtes au bon endroit : ici, là-bas et partout, écoutez le monde entier palpiter en vous.
Posté par Joëlle Andreys
J. - 23 juin 2016
Dépaillons » nous aussi de tout le superflu et de tout ce qui nous
encombre et envolons nous sur ton tapis magique Joëlle, qui nous fait sacrément du
BIEN
Merci pour cette beauté épistolaire
Thierry - 24 juin 2016
Merci pour cette petite respiration matinale.
Je ne suis pas dans nos prés, je suis loin de nos rivières et ici point de buse, mais je viens de les entrevoir, grâce à strada, merci.
Jacques - 25 juin 2016
bonjour
votre revue est toujours aussi chouette
bravo
chaleureuses salutations
Christine B - 19 août 2016
Quel bel article Joëlle : très inspirant….