Le 30 mars 2023
OU LE MANQUE DE NATURE
Syndrome d’Heidi
Mais quel est donc ce Syndrome d’Heidi ? Vous souvenez-vous de cette série animée, où Heidi cette petite fille aux joues roses tombait malade en arrivant à la ville ? Elle parvenait à se soigner seulement lorsqu’elle retournait dans ses montagnes. Son amie Clara, qui était malade, avait bonne mine à chaque fois qu’elle venait lui rendre visite. De quoi pouvait donc bien souffrir la petite Heidi ? Elle souffrait d’un trouble dû au manque de nature tout comme son amie à qui le grand air faisait le plus grand bien ! Nous avons donc tant besoin de passer du temps dehors, dans la Nature ?
Richard Louv, auteur et journaliste scientifique, fondateur et président de l’ONG Réseau Enfants & Nature, a donné un visage à ce syndrome en 2005 en le baptisant ″ le syndrome du manque de nature ″. Il s’agit d’une maladie dépourvue de diagnostic médical. Lui-même la définit comme ″l’impact de l’éloignement du monde naturel sur la santé physique et mentale″. Nous sous-estimons largement le temps passé à l’intérieur. En effet, alors que nous pensons passer 66 % de notre temps à l’intérieur, soit environ 16 heures, nous passons en réalité, 90 % de nos journées, soit plus de 21 heures à l’intérieur.
« Nous assistons à un phénomène générationnel caractérisé par une tendance croissante à vivre en intérieur. Le seul moment où nous sommes exposés à l’air frais et à la lumière naturelle se limite aux déplacements entre notre domicile et l’école ou le bureau ». Peter Foldbjerg, responsable du département.
Entre travail, école, crèche, transports, clubs de sport, courses alimentaires, magasin et domicile, le temps passé dans les espaces confinés a été démultiplié.
Nos enfants aujourd’hui ont peur des insectes et ils ont parfois du mal à s’asseoir à même le sol. Il semblerait que dans nos vies il n’y ait pas de place pour nous salir les mains avec de la terre !
« Jamais au cours de notre histoire une espèce n’avait autant été déconnectée de la nature″ R.Louv
La faute à qui ?
Depuis au moins deux générations, nos modes de vie ont changé et notamment notre relation à la nature.
1 – Les premiers fautifs : les écrans ! Ce sont des voleurs de temps redoutables pour les enfants comme pour les adultes. Ils nous attirent, nous détournent, nous séquestrent et nous privent d’un bien fait indiscutable : la nature ! La première étude qui a lié les troubles de l’attention et de l’hyperactivité au visionnage de la télévision a été publiée en 2004. Elle annonce clairement que la télévision est portée coupable ! L’hôpital de Seattle soutient que chaque heure passée devant l’écran augmente de 10% la probabilité de développer des problèmes de déficit de l’attention des enfants avant l’âge de 7 ans.
2 – Le second fautif : La peur ! La peur empêche de façon puissante les parents de laisser leurs enfants jouer dehors, en pleine nature. Pourtant, eux-mêmes en jouissaient lorsqu’ils étaient petits. La peur des mauvaises rencontres en pleine nature, des voitures, de mauvaises rencontres, de se blesser et de se salir… Une peur terrible, car elle prive l’enfant des bienfaits indispensables à son bon développement !
La nature réparatrice
Les travaux plus importants sur le sujet font ressortir que les enfants qui jouent entourés de champs ou de jardins, d’arbres, de rochers ont une meilleure coordination motrice et une plus grande capacité de concentration que les enfants qui jouent dans un environnement avec de grands bâtiments et sur un sol artificiel.
Des chercheurs parlent des effets de la nature comme de véritables vertus thérapeutiques sur les troubles du déficit de l’attention et de l’hyperactivité (TDAH). Ainsi, certains chercheurs des États-Unis recommandent des expériences dans la nature en complément ou même en remplacement de médicaments. Les parents témoignent que les enfants sont alors bien plus calmes à l’extérieur. A tel point que certains songent sérieusement à déménager pour vivre à la campagne, à la mer ou la montagne. L’hypothèse du syndrome du manque de nature pourrait faire partie des facteurs aggravants des troubles de l’attention chez beaucoup d’enfants. Et si l’être humain créait lui-même ses troubles en se privant de ce qui lui serait le plus bénéfique, la nature ?
Parents / enfants, jouer dehors tout simplement
Posté par Marina Lemarié
Labara Maryline - 6 avril 2023
Je suis tout à fait d’accord, j’ai arrêté mon métier d’auxiliaire de Puériculture en crèche suite à la crise du COVID car le cloisonnement a été destructeur de notre métier, s’ajoute à cela l’arrivée d’une génération de professionnels beaucoup, beaucoup trop connectés!
Merci Netflix and co… entre autres…