Le 07 juillet 2024
La justice a donné raison aux défenseurs de l’éco-système du bois de Bramard, forêt ancienne à enjeu environnemental.
Rappel historique : Le CNPN (Conseil National de la Protection de la Nature) avait rendu un avis défavorable en décembre 2021. Le nouveau dossier ne lui a pas été soumis, l’enquête publique a remporté 80 % d’avis défavorables. Cependant, le projet de création d’une zone d’activité sur une forêt ancienne de la commune de Saint Didier en Velay a quand même fait l’objet d’une autorisation préfectorale en septembre 2022. Le tribunal administratif de Clermont-Ferrand a annulé le 22 mars 2024 l’autorisation préfectorale de 2022 de création de cette zone d’activité.
Vers une remise en état
En cause d’une part le manque de raison impérative d’intérêt public majeur du projet, d’autre part que d’autres solutions moins impactantes pour l’environnement auraient pu être trouvées. Enfin, le défrichement des parcelles boisées est jugé illégal puisqu’elles sont situées sur trois zones humides.
À noter que cette décision s’inscrit dans la logique de la réduction d’artificialisation d’espaces. Faîtes par les collectivités parce que préserver la biodiversité est important pour l’ensemble de l’humanité.
« Nous dénonçons le fait qu’autant d’argent public soit dépensé pour un projet qui va à l’encontre de l’intérêt général, argumentent les opposants au projet, car il mise sur le court terme (économie) et non sur le long terme (avenir de l’homme sur la Terre)(…) En s’attaquant au capital naturel de la planète, l’humanité se met elle-même en danger ».
4000 arbres ont déjà été abattus sans apporter la preuve que des mesures de compensation. L’objectif est la sauvegarde d’espèces protégées ont été appliquées. Heureusement le terrain est encore considéré comme une forêt tant que le sol n’est pas décapé.
Pour mieux comprendre les enjeux, lire les communiqués du FNE43
« Il faut maintenant remettre le site en état, protéger du déracinement les arbres fragilisés en bordure de parcelle, sauver les zones humides et les tourbières » énumère le collectif Bois de Bramard.
La décision judiciaire de mars est une bonne nouvelle pour l’environnement. Pour tous, mais nous déplorons qu’elle soit rendue après les dégâts.
Cette affaire nous en rappelle une autre, celle de la déviation Le Pertuis-Saint Hostien. Une solution pharaonique pour amener un confort légitime au millier d’habitants de ces deux communes. Là aussi, des travaux dispendieux ont démarré avant réception de l’ensemble des autorisations et faisant fi des règles de préservation de l’environnement.
Nous souhaitons que les collectivités soient plus vigilantes à l’avenir.
Le collectif Bois de Bramard a le soutien des associations Les associations Sauvegarde Environnement, France Nature Environnement Haute-Loire (FNE43), Aurec Environnement
Posté par Joëlle Andreys