Pedagogie, Parentalité, ETRE BIEN
Le 15 janvier 2025
La Discipline Positive
Éducateur de jeunes enfants, assuré et convaincu de mes pratiques, je les ai vues voler en éclats, quand j’ai découvert un beau jour, au détour d’une conférence sur Youtube, la Discipline Positive®.
C’était un jour froid de décembre, et, refaisant le crépi de mon appartement, je lançai cette conférence qui allait m’amener à repenser mon approche de mon métier et de l’éducation. Au micro, l’intervenante présentait cette approche éducative venue des Etats-Unis, créée par Jane Nelsen et Lyn Lott et basée sur les travaux d’Alfred Adler, un psychiatre européen des années 30. Prônant l’autonomie, l’encouragement et des outils suscitant la coopération de l’enfant, elle m’a vite passionnée mais aussi intriguée. Donner des choix à nos chers bambins et les impliquer, évidemment j’étais pour, mais pas n’importe comment. On pouvait vite partir vers les dérives de l’éducation positive, fabrique à enfants rois et à parents au bout du rouleau.
Fermeté et bienveillance
Heureusement, j’ai vite été rassuré. Deux mots revenaient fréquemment, fermeté et bienveillance, comme les deux piliers indissociables de cette approche. La fermeté, c’est le rôle de l’adulte, garant du cadre et des limites et pour que nos chers petits grandissent en sécurité, ils en ont terriblement besoin. Mais il faut y allier la bienveillance, cette posture qui nous permet de regarder les erreurs, ratés et comportements de nos enfants comme autant de possibilités d’apprentissage. Ils apprennent, essayent et se trompent, agissant pour répondre à des besoins et des désirs. En nous connectant émotionnellement à eux, nous pouvons comprendre ces objectifs et y répondre avec justesse, et, si nous les encourageons et guidons avec amour, ils pourront devenir des adultes heureux. Car c’est l’objectif de la Discipline Positive : accompagner et penser sur le long terme, développer des compétences émotionnelles et s’intégrer à la vie en société.
Impliquer l’enfant
Dans les concepts que j’entendais, les doigts plein de colle et de crépi, un en particulier m’a touché. Chaque être humain, donc chaque enfant, a un besoin d’appartenance et de contribution. Cette notion explique de nombreux comportements de nos petites têtes blondes, comme les nombreux « non » ou les « c’est moi qui fais », signe de leur volonté d’être acteur. A l’école, à la maison, ils souhaitent être reconnus comme membre à part entière du groupe, dont la voix compte et dont l’aide est recherchée et valorisée. Notre rôle d’adulte est donc de permettre cela de la meilleure des manières en sollicitant, sur des sujets adaptés, son avis et sa contribution active. En effet, cela lui permettra de trouver sa place au sein du collectif, de manière adaptée, et lui donnera le gout de l’effort et de la coopération.
« Un enfant fait mieux quand il se sent mieux »
Jane Nelsen
Stratégies et outils
Au-delà des concepts et théories de la discipline positive, ce qui m’a séduit et convaincu de l’utiliser dans ma pratique, ce sont les nombreux outils proposés. Évidemment ils ne sont pas magiques, ils ne garantissent pas des réussites à tous les coups, mais j’ai pu tester et approuver leur intérêt.
Alors je vous invite, vous aussi, à tenter un pas de côté face aux défis que vous lancent chaque jour vos enfants et à adopter la discipline positive pour avancer vers une de vie famille sereine et apaisée car, comme le dit Jane Nelsen « Un enfant fait mieux quand il se sent mieux ».
Voici les principaux outils de la Discipline Positive®
- Reconnaître et apprécier les efforts et les comportements positifs de l’enfant. Les compliments spécifiques et sincères renforcent l’estime de soi et encouragent le comportement souhaité.
- Etablir des routines claires et prévisibles pour les moments clés de la journée, comme les repas, le coucher ou les devoirs. Les enfants se sentent sécurisés et savent à quoi s’attendre.
- Offrir aux enfants des choix appropriés pour les aider à développer leur autonomie et leur sens des responsabilités. Par exemple, leur permettre de décider de l’ordre des tâches à effectuer ou de choisir entre différentes options.
- Utiliser des conséquences logiques qui sont naturellement liées au comportement indésirable au lieu de punitions arbitraires. Par exemple, si un enfant ne range pas ses jouets, il peut perdre le privilège de jouer avec eux pendant un certain temps.
- Organiser régulièrement des réunions familiales où chacun peut s’exprimer, partager ses idées et participer à la résolution des problèmes. Cela favorise un sentiment d’appartenance et de coopération au sein de la famille.
Posté par Joëlle Andreys