Le 11 février 2025
Chômage
Le corollaire du travail
Aux dernières élections présidentielles, le manque d’emploi était la préoccupation principale des Français. Aujourd’hui la peur s’est déplacée vers d’autres thématiques.
Depuis, on remarque un regard paradoxal des Français sur les demandeurs d’emploi, un certain mépris ou des soupçons sur leur volonté de retrouver un emploi. Une perception erronée que ne pas avoir d’emploi est du ressort de la responsabilité des chômeurs eux-mêmes (50 %) puis de celle des entreprises (45 %). C’est oublier l’impact de la conjoncture économique, et que le chômage est le corollaire évident du travail dans les sociétés industrialisées. Même en situation de plein emploi, un certain niveau de chômage -entre 4 et 6 %- est inévitable, voire sain. L’assurance chômage vient alors jouer le rôle d’un filet de sécurité solidaire pour soutenir le pouvoir d’achat entre deux emplois.
Rappelons ce chiffre. Seuls 34 % des Français n’ont jamais connu le chômage et n’ont pas de proche actuellement demandeur d’emploi.
Donc, pour deux tiers des français le chômage a été ou est une réalité très concrète.
Les derniers gouvernements n’ont eu de cesse de durcir les conditions d’indemnisation des chômeurs sous prétexte que leurs allocations seraient trop « généreuses ».
Pour gommer la fracture entre ceux qui travaillent et ceux qui sont en recherche d’emploi il nous parait important de rappeler ces trois points :
- Les demandeurs d’emploi, en moyenne, ne consomment que 68 % de leur droit à des allocations ;
- L’allocation chômage ne peut jamais dépasser 75 % du salaire journalier de référence, elle compense donc mieux la perte d’un bas salaire que d’un haut revenu.
- Seulement 40 % des demandeurs d’emploi sont indemnisés.
« La moitié des français ont connu une période de chômage au cours de leur vie »
Pour mieux recruter
GROUPEMENT D’EMPLOYEURS
Hotel Café Restaurant Tourisme
Florence Bonthoux, du restaurant Les délices de Lavoute à Lavoute sur Loire, est aussi présidente du groupement d’employeurs de l’hôtellerie restauration, des cafés et du Tourisme. Face aux difficultés majeures de recrutement depuis 2020, la filière s’organise. Des rencontres entre différents acteurs de l’emploi, des institutionnels, professionnels du secteur, organismes de formation… ont permis de mettre en évidence les lacunes du secteur : « Nos métiers souffrent d’une mauvaise image – mal payé, trop d’heures… – Ce n’est pas la réalité.
Les formations sont parfois en décalage avec nos attentes ; par exemple nous n’avons plus besoin de savoir découper une volaille sur guéridon. Mais nous avons besoin de personnel qualifié, accompagné dans sa formation et son installation (logement, mobilité, social…). Encouragés par les pouvoirs publics, nous avons donc créé un GEIQ, Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification, sur le modèle de celui du bâtiment. Le GEIQ recueille nos besoins et se substitue à nous pour recruter. Il a déjà embauché 8 personnes en parcours d’alternance. Une réussite. Bientôt un permanent prendra le relais. »
Source Baromètre Unédic – volet 5
Posté par Joëlle Andreys