Le 26 décembre 2024
Commence le : 29/06/2019 à
Et finit le : 29/05/2019
Catégorie :Expositions
Adresse :
FRACAuvergne (63)
Description:
DENIS LAGET
Portraits, vanités, natures mortes, paysages… Denis Laget maintient sa peinture dans les sujets classiques
de l’histoire de l’art. Si l’on tente de lister plus finement les séries qui ponctuent cet œuvre depuis environ
trente-cinq ans, on trouve : des portraits, des citrons, des crânes, des harengs, des quartiers de viande, des
têtes de mouton, des méduses, des paysages, des fleurs, des chiens, des oiseaux, des feuilles de figuier…
C’est une collection à la fois banale et étrange, une sorte de cabinet de curiosités, où rien d’extraordinaire
ou de spectaculaire ne s’impose. Est-ce à dire pour autant que tous ces sujets sont aléatoires, de purs
prétextes à peindre, des images-supports sans signification et sans enjeu en soi ? La question renvoie au
statut complexe du sujet en peinture et demande de dépasser les antinomies simplistes, soit l’alternative
entre une représentation bavarde ou «symbolarde», selon le mot de Claudel, qui ravalerait la peinture au rang
de médium et une indifférence ou transparence absolue du sujet qui, seule, permettrait l’assomption de la
Peinture, regardée elle-même comme une puissance métaphysique qui ne saurait s’annexer à aucune imagerie
sans se compromettre et se limiter. Même des artistes comme Gottlieb, Newman et Rothko, qui allaient
devenir les hérauts d’un sublime aniconique, n’ont pas évacué la question du sujet, eux qui déclarèrent :
«Il est largement admis chez les peintres que peu importe le sujet, du moment qu’il est bien peint. C’est
de l’académisme pur. Il n’existe pas de bonne peinture de rien». Il n’est donc pas inutile de rappeler cette
évidence : un (bon) tableau ne se limite certes pas à illustrer un thème ou une anecdote, mais, pour autant,
le sujet n’est jamais insignifiant.
Pourtant, s’ils ne sont pas insignifiants, chez Denis Laget, les sujets ne signifient rien. Même s’il est possible
d’en faire une interprétation allégorique, celle-ci demeure fondamentalement ouverte et, si elle enrichit
les tableaux, elle ne réduit pas la portée de la peinture. Les associations, les évocations et les références
sont suggérées, comme dormantes, en germe, mais elles ne s’imposent jamais comme des clefs permettant
d’accéder au fin mot de la peinture, précisément parce que la peinture n’est pas affaire de mots, ou à tout le
moins parce que ceux-ci ne permettent pas de se débarrasser de celle-là. S’il y a énigme, c’est une énigme
constitutive de la peinture, aucunement un simple rébus, et sans doute faut-il voir là un refus du didactisme
qui prendrait l’œil du regardeur par la main pour l’amener trop vite à la cervelle.
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INFOS PRATIQUES : Du mardi au samedi : 14 h – 18 h. Dimanche : 15 h – 18 h.
FRAC Auvergne – 6 rue du Terrail – Clermont-Ferrand – www.frac-auvergne.fr
VERNISSAGE : Vendredi 28 juin 2019 à 19h au FRAC Auvergne en présence de Denis Laget.
Samedi 29 juin 2019 Visite de l’exposition à 14 h 30 au FRAC Auvergne avec Jean-Charles Vergne, commissaire de l’exposition et Denis Laget.
Coordonnées:
04 73 90 50 00 – contact@fracauvergne.com