Le 21 novembre 2024
On le sait, on nous le répète, la biodiversité décline de façon alarmante. C’est la vie qui décline à tous ses niveaux d’organisation, du gène, des espèces jusqu’aux écosystèmes.
Principalement à cause de nos modes de vie et de consommation, 244 espèces sauvages du Massif central sont menacées*. Globalement la nature ordinaire disparaît ou se dégrade, remettant en cause notre propre survie. Mais, bonne nouvelle, l’effondrement de la diversité végétale n’est pas irrémédiable. Chacun, à l’échelle de son jardin, peut agir sur son environnement immédiat en faveur de la biodiversité. L’urbanisation et la fragmentation des habitats naturels font partie des pressions qui s’exercent au quotidien sur la biodiversité. En aménageant des espaces spécifiques dans mon jardin, je favorise la biodiversité, j’offre des ponts aux espèces pour relier leurs milieux naturels.
10 actions urgentes de sauvegarde
1 Je réduis les zones de tonte
En laissant de larges zones de ma pelouse fleurir. Je n’entretiens plus que les allées pour circuler vers le garage, le potager et l’étendage à linge. Bonne nouvelle ! Je m’épargne ainsi du temps, des efforts et de l’argent en économisant le carburant de la tondeuse : j’ai donc plus de moyens pour acheter local et bio !
2 Je plante des haies en variant les espèces.
La haie libre et naturelle joue différents rôles tous plus importants les uns que les autres. Les haies stockent l’eau de pluie et la restitue en période de sécheresse. Elles limitent la vitesse des vents et l’érosion des sols.
3 Je plante des végétaux locaux.
Je modifie ma consommation en achetant des végétaux locaux parce qu’ils sont en phase avec notre écosystème. Dans la nature, le cycle des plantes et celui de leurs pollinisateurs coïncident parfaitement. Alors qu’une même espèce venant d’un autre continent peut avoir un décalage temporaire par rapport à sa sœur locale, car leur matériel génétique est différent. En plantant un végétal venant de loin, les polinisateurs locaux n’auront rien à manger, les oiseaux qui s’en nourrissent non plus. Alors vérifiez bien les provenances de vos achats : il faut savoir que l’Achillée millefeuille, par exemple, vendue à bas prix dans les jardineries, ne vient généralement pas de France mais de Nouvelle-Zélande.
4 Je laisse la mousse et les lichens s’installer et le lierre grimper.
Ces plantes sont autotrophes, c’est-à-dire qu’elles ne parasitent pas les arbres qui leur servent uniquement de support. Dans le cas du lierre, il offre aussi le gîte et le couvert à de nombreux animaux.
5 Je n’utilise plus aucun produit phyto-chimique.
De toute façon c’est interdit depuis le 1er janvier 2019 et si j’en possède, je les dépose en déchèterie où ils seront éliminés dans des conditions sécurisées.
6 J’évite l’écobuage
qui détruit la micro faune.
7 J’évite le massacre de la taille avec une épareuse
qui nuit à la vitalité des arbres et à la beauté des paysages.
8 Je crée une mare naturelle
9 Je monte un mur en pierre sèche
10 J’installe une toiture végétale sur mon abri à bois.
En agissant ainsi, j’aide la biodiversité. Cela peut paraitre dérisoire mais n’est-ce pas les petits ruisseaux qui font les grandes rivières ?
Et vous, quelles actions choisissez-vous d’appliquer dans votre jardin ?
Marie Laure Delay
04 71 06 16 37
plantessauvages43.over-blog.com
En savoir plus ? www.cbnmc.fr, le site du Conservatoire Botanique National du Massif central
*244 espèces sont menacées au niveau national sur les 5318 plantes vasculaires (hors hybrides et espèces strictement cultivées), citées autrefois ou présentes actuellement, dont 3 907 plantes indigènes au sens large