Le 20 mars 2018
Il y a un truc qui me turlupine.
J’avais pensé titrer mon édito ’10 ans de révolutions heureuses’, en référence aux 10 tours du soleil que la Terre a accomplis et à toutes les bonnes nouvelles que Strada vous transmet depuis sa création en 2008… et puis j’ai hésité, jugeant la référence un peu facile. J’ai l’impression qu’aujourd’hui il est de bon ton d’utiliser des mots comme ‘positif’, ‘collaboratif’, ‘écoresponsable’… Les communicants en ont plein la bouche, et, bizarrement, au lieu de me rassurer, cela m’inquiète. Un peu comme si, une fois récupérées par les médias et les services marketing des grandes marques, les ‘énergies vivifiantes’ que j’aime à vous relayer se faisaient vider de leur substance. J’ai envie d’avoir tort.
Pour être claire, c’est un peu comme la généralisation de rayons bio dans les grandes surfaces. On y trouve le même label AB que dans votre magasin bio ou chez votre producteur local, mais il n’a plus du tout le même sens une fois que les produits ont traversé l’Europe, sont suremballés en parts individuelles, et vendus à grand renfort de publicité dans les boîtes aux lettres. D’un autre côté, c’est plutôt bon signe que le bio soit plus accessible ! Et je sais que d’autres labels prendront le relais pour renforcer l’exigence environnementale et sociale.
Derrière les mots, derrière nos articles, il n’y a pas que les bonnes idées des uns et des autres, il y a des personnes qui les incarnent. Il y a du cœur et de l’engagement. Question de lunettes ? Quitte à choisir, ce printemps je les veux vertes, ces lunettes. D’un beau vert qui donne envie de souffler les pissenlits, de croquer quelques marguerites et d’admirer la vie à plat ventre dans les prés ou en gambadant dans les sentiers.
Le monde est beaucoup plus vaste, plus complexe et plus beau que nos représentations.
Edito STRADA La vie d’ici N40 printemps 2018
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Posté par Strada Muse
BQ - 27 mars 2018
Bravo pour l’édito . Je partage ce point de vue … ils récupérent tout … mais qu’en font- il ?
François Couplan - 27 mars 2018
Merci.
Effectivement, je partage ces constatations.
C’est bien de le dire !
Georges R. - 27 mars 2018
J’aime ton édito
janpol PORTALIS - 27 mars 2018
Oui, vous avez raison d’être turlupinée
Il faut, en fait, faire la différence entre le bio industriel … et le bio artisanal
Le premier est à caractère lucratif, donc quantitatif ; le second est à caractère naturel, donc qualitatif
Les onjectifs ne sont pas les mêmes. Je dirai : antinomiques
On ne peut servir deux maîtres à la fois !
Que celui qui a des yeux pour voir, voit
bien cordialement