Si vous avez quelques réticences vis-à-vis des grenouilles, crapauds et autres tritons, ce qui suit va changer votre regard sur ces petites bêtes bien utiles. Y aurait-il un prince charmant ou une charmante princesse dans votre jardin ?
Les grenouilles, crapauds, tritons et autres salamandres forment une famille d’une remarquable diversité.
Bonus 523 : Les 15 espèces auvergnates sur l’Observatoire des Amphibiens du CPIE –
En Auvergne, nous dénombrons 9 espèces de crapauds et grenouilles, 5 espèces de tritons et 1 espèce de Salamandre. Il y aurait énormément à dire sur les amphibiens, chaque espèce présentant des caractéristiques originales, mais leur dénominateur commun est leur besoin fondamental de zones humides et leurs déplacements saisonniers.
« Un dragon dans mon jardin » : sciences participatives
Il y aurait énormément à dire sur les amphibiens, aux caractéristiques en partie très proches et en partie très éloignées, mais leur dénominateur commun est leur besoin fondamental de zones humides en tous genres et de déplacements saisonniers entre les sites de reproduction, d’estivage et d’hibernation, souvent éloignés les uns des autres.
Des espèces en danger
Les amphibiens sont les vertébrés terrestres les plus en danger en France comme ailleurs : 1 espèce sur 3 est menacée d’extinction. Les raisons ? La fragmentation de leur habitat, notamment par la circulation routière ; la perte de leurs habitats , les zones humides dont font partie les étangs, les mares mais aussi des forêts naturelles ; la chute de la qualité de l’eau ; les maladies.
« File dans ta mare » : Jeu pour petits et grands sur la fragmentation des habitats et la problématique de déplacement des Amphibiens, développé par le réseau des Conservatoires d’espaces naturels.
Changeons de regard ! Découvrons de charmantes petites bêtes sous des dehors parfois jugés repoussants. Les amphibiens sont des auxiliaires de nos jardins. Ils coopèrent à la beauté de notre potager. Le crapaud se nourrit des limaces qui sévissent dans nos salades, les tritons mangent les larves de moustiques de nos mares. Les réhabiliter, c’est réserver la biodiversité, qui en retour, est favorable aux hommes.
Des pistes pour les protéger
- Stopper l’utilisation de pesticides, d’anti-limaces…
- Protéger les réseaux de points d’eau. Creuser ou réaménager des mares. Idéalement elles seront végétalisées, à pente douce pour faciliter les déplacements, et exemptes de poissons.
« Créer une mare naturelle dans son jardin » le guide complet de E. Branquart et F. Ronveaux
- Créer et développer un réseau de haies ou de bandes enherbées, installer des refuges sur terre, comme du bois mort, des souches, des tas de pierres, de feuilles mortes, etc.
- Faciliter leur le passage ! Mobilisez votre voisinage pour la création d’un passage à petite faune ou crapauduc.
- À plus grande échelle, il faudrait arrêter de créer des routes qui fragmentent leurs milieux de vie. Et ne pas connecter les stations d’épurations aux ruisseaux : les substances chimiques de nos médicaments se retrouvent dans les eaux et perturbent la santé
Posté par Marine SCHMITT