Connaissance de soi, ETRE BIEN
Le 29 octobre 2024
Les Liens d’attachement Connaissance de soi
Les liens d’attachement
L’attachement est à la base une programmation biologique que nous avons en commun avec tous les animaux qui ne sont pas autonomes à leur naissance. Pour s’assurer la proximité et le maintien de contact avec l’adulte qui pourra le protéger et lui apporter les soins dont il a besoin, le bébé va émettre certains signaux comme : agripper, pleurer, crier, sourire. Au fur et à mesure des interactions entre le bébé et les adultes qui prennent soin de lui, les comportements d’attachement commencent à se structurer dans un système cohérent.
La sécurité est comme une graine qui s’enracine et grandit en nous.
Elle est nourrie par les liens qui se sont créés entre le bébé et ses figures d’attachement. L’enfant a besoin d’une relation sécure, source de protection et réconfort, pour développer sa propre sécurité intérieure. Puis, quand l’enfant commence à grandir, la figure d’attachement devient la base sécure à partir de laquelle il va pouvoir partir petit à petit explorer le monde et à laquelle il va pouvoir revenir en cas de danger ou besoin de réconfort. Il intègre qu’il y aura toujours quelqu’un pour l’aider en cas de besoin, qu’il peut faire confiance aux gens, qu’il a le droit de demander de l’aide et de la recevoir. C’est dans ce climat sécurisant qui se développe la confiance en soi, dans l’autre et dans le monde extérieur.
Mais pour de multiples raisons l’enfant ne pourra pas toujours grandir dans un climat idéal. Il adaptera alors les stratégies d’attachement en fonction des réponses de ses parents. Ainsi, le type d’attachement qu’on a mis en place enfant va définir, une fois adulte, notre façon de nous relier aux autres, notre lien avec nous mêmes et notre vision du monde.
On observe chez l’être humain 4 styles d’attachement : sécure, anxieux/ambivalent, évitant et désorganisé.
Un attachement sécure, nous permettra de développer une bonne estime de soi et la confiance dans nos capacités. Quand nous avons ce type d’attachement nous sommes à l’aise dans le vécu et l’expression de nos émotions. Nous apprécions le contact humain, mais ne sommes pas dépendants de nos relations, notre bien être ne dépend pas de l’autre. Notre sentiment de sécurité se trouve en nous.
L’attachement anxieux/ambivalent, se met en place face à des parents qui ne donnaient pas de réponses stables dans le temps, parfois l’enfant recevait du réconfort, mais dans d’autres occasions le parent était trop inquiet ou angoissé pour pouvoir connecter avec l’émotion de l’enfant. L’enfant a appris alors à intensifier les demandes pour obtenir l’attention. Une fois adulte, notre sentiment de sécurité se trouve à l’extérieur de nous. Dans les relations nous ne sommes pas sereins, nous surveillons les signes, nous cherchons la proximité avec l’autre pour nous rassurer. Nous vivons de l’insatisfaction parce que l’attention, l’amour que nous recevons n’est jamais suffisant pour combler nos besoins.
Ceux qui ont un attachement évitant ont déduit de leurs expériences d’enfance que personne sera là pour eux en cas de besoin et qu’ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes. L’évitant craint surtout de devoir dépendre de quelqu’un. Il a appris à mettre de la distance d’avec ses émotions et sa vulnérabilité. Ici, il n’y a pas non plus de sécurité mais elle est souvent remplacée par le contrôle et des règles.
L’attachement désorganisé se met en place dans un environnement chaotique, les parents pouvaient être psychiquement instables, avoir beaucoup de conflits internes ou des contradictions, être violents ou simplement être très différents l’un de l’autre. Celui qui devait protéger l’enfant était en même temps source de danger ou de peur. L’enfant a du s’adapter à chaque aspect de la contradiction et ainsi passer d’une stratégie à une autre : parfois un comportement anxieux, parfois un comportement évitant. Adultes, notre vie émotionnelle est une montagne russe. Dans nos relations, nous pouvons trouver en même temps le désir d’être avec l’autre et de la méfiance.
L’attachement insécure n’est pas une fatalité
Il est important de savoir que si dans notre enfance nous avons mis en place un attachement insécure, ce n’est pas une fatalité. Nous avons toujours la possibilité à l’âge adulte de le transformer en attachement sécure. Cela va passer par apprendre à regarder à l’intérieur de soi d’une nouvelle façon et à se connecter avec les autres d’une manière différente.
SUR LE SUJET
Les liens d’attachement
de Gwénaëlle Persiaux et Yoanna Micoud psychologues, Johanna Crainmark illustratrice, éditions Eyrolles.
C’est un livre très facile à aborder, largement illustré. Vous aurez à remplir quelques cases parfois… Objectif ? Mieux se comprendre soi-même, mieux comprendre les autres, et ainsi développer de bonnes relations avec ceux qui comptent pour vous.
Posté par Coral JARDON