Le 06 décembre 2012
Distinguer ce qui dépend de moi de ce qui ne dépend pas de moi…
Vous êtes-vous déjà empêché de dormir à essayer de résoudre un problème insoluble ? Souvent, au matin, le sujet a quelque peu perdu de son importance. Alors ça vaut pt’être la peine de faire le tri avant d’aller se coucher.
On s’inquiète par exemple pour l’avenir de nos enfants… on voudrait sécuriser le parcours de nos petits… stopper la pollution de la planète… règler le problème de la faim dans le monde… hum hum… si on s’occupait simplement de ce qui nous regarde ? Je veux dire par là – qu’au lieu de s’empêcher de dormir pour les uns, de se faire mal au dos pour d’autres – décidons d’agir sur ce qui dépend de nous.
Par exemple : ne pas s’en prendre à Robert si la voiture n’a toujours pas de pneus neige, mais l’emmener soi-même chez le garagiste. Ne pas s’immiscer dans la vie de notre enfant, mais prendre le temps de partager avec lui un bon moment, plein, de ceux qui font vivre la relation. Et au lieu de se prendre la tête sur le manque de solidarité de notre époque, participer aux collectes de la banque alimentaire ou devenir bénévole aux Restos du coeur. La nouvelle de Pierre Petit en page 42 illustre comment on peut agir à notre niveau pour recréer du lien, et faire naitre de la bonne humeur !
Distinguer ce qui dépend de moi de ce qui ne dépend pas de moi, je ne l’ai pas inventé, c’est Epictète qui donnait cette clef du bien vivre au premier siècle de notre ère. Comme quoi dans la Grèce antique ils avait déjà du mal à dormir à cause de problèmes qui n’étaient pas les leurs.
Pendant que j’y suis, pour bien illustrer le thème de cet édito, je vous invite à offrir des LIBRI et des abonnements au magazine : du positif et plein de pistes de bien vivre à partager. Voilà qui participera à la vie de STRADA : sa longévité dépend de moi, de nous (les rédacteurs), mais STRADA vit surtout grâce à vous !
Posté par Joëlle Andreys
Pierre Petit - 7 décembre 2012
Tout à fait d’accord avec vous, chère éditrice provisoire. Il y a longtemps (étant au moins deux fois plus vieux que vous) que je professe que la Terre serait beaucoup plus vivable si chacun d’entre nous s’évertuait seulement à éviter de faire du mal autour de lui. Du bien, si possible, en tout cas pas de mal. Pas plus. Depuis Noé au moins, les bienfaiteurs de l’humanité, les sauveurs de la Planète, n’ont réussi à faire que le malheur de leurs contemporains.
robert - 14 décembre 2012
Eh oui… Il serait d’ailleurs judicieux d’initier les enfants au détachement dés le primaire.
hélène - 14 décembre 2012
votre point de vue est bien sûr à saluer, mais la question est plus profonde à mon avis et si on reste en superficie, on fait le jeu d’un système qui a tout intérêt à ce que « les gens » ne se prennent pas réellement en main et par la main.
Pour moi, vu de ma colline, votre action et votre propos sont à double tranchant. Voyez-vous cela?
Les exemples simples que vous donnez pour illustrer le principe excellent en soi de « faire la part des choses » (dont je suis responsable et dont je ne le suis pas, responsable au double sens que j’y suis pour qqe chose ET que je peux y faire quelque chose), sont trompeurs car
– quelqu’un qui n’est pas dans l’action « positive » (conforme à ses aspirations) a des raisons impérieuses de rester dans le négatif
– faire des choses « à notre niveau » implique que ce sont de petites choses, qui réunies seraient capables d’être grandes: mais elles entérinent et font fonctionner, en lui donnant de l’oxygène, un système en soi exécrable où, justement, les citoyens sont rendus et gardés « petits »; ceux qui ont pris conscience de cela ont, il me semble, pour devoir absolu de partager cette conscience et de faire grandir l’estime de soi (en tant qu’être humain tout simplement) chez les autres et non pas seulement de la vivre soi-même.
donc ils ne donnent pas une image juste de la question réelle:
– pourquoi ne sommes-nous pas capables de prendre en main notre vie/notre responsabilité (au sens ci-dessus)?
– comment faire pour (et comment nous aider les uns les autres à) devenir capables de notre pleine responsabilité/créativité/énergie vitale? (ce qui au fond revient au même)?
José - 17 décembre 2012
De bien belles paroles…
Merci pour cette lecture agréable et pleine de bon sens.