Les pompes à chaleur aérothermiques utilisent en majorité une ressource libre et infinie : les calories de chaleur déjà présentes dans l’air, à proximité de votre habitation ! Elles fonctionnent avec environ ¾ d’énergie thermique captée dans l’air extérieur et ¼ d’électricité pour augmenter sa température. (Certaines affichent un coefficient de performance (COP) de 5, c’est à dire que l’énergie thermique restituée est 5 fois supérieure à l’énergie électrique consommée, mais c’est un chiffre donné pour un fonctionnement avec une température extérieure de 7°.)
Pompes à chaleur : PAC OU PAS PAC ?
La PAC air-air achemine l’air extérieur vers l’intérieur, elle sert uniquement au chauffage de l’habitation en soufflant de l’air chaud
La PAC air-eau, couplée à un circuit de chauffage central ou en complément d’une chaudière, elle transfère les calories de l’air dans l’eau pour alimenter les radiateurs et pour un usage sanitaire.
- Lorsque la pompe à chaleur capte les calories thermiques du sol il s’agit de géothermie.
- Lorsqu’elle les puise dans de l’eau (un étang par exemple) on parle d’hydrothermie.
- Une unité est placée à l’extérieur de l’habitation, l’autre à l’intérieu
- en savoir plus ? le fonctionnement en détail (le compresseur de fluide frigorigène en circuit fermé) sur stradadici.com
Boosté par les aides de l’Etat, bien notée dans les diagnostics de performance énergétique des habitats, la pompe à chaleur remplacerait avantageusement les chaudières à gaz. C’est un revirement que n’avaient pas anticipé les milliers de propriétaires qui ont opté ces dernières années pour des chaudières gaz à basse température ou à condensation pour le chauffage de leur habitation et de leur eau chaude sanitaire.
La PAC est-elle vraiment le moyen de chauffage à retenir ?
Les avantages
Les inconvénients
- se passer d’une énergie fossile
- pas de rejet de gaz à effet de serre
- faible consommation énergétique de chauffage facturée
- entretien par un spécialiste tous les 2 ans au lieu de tous les ans pour une chaudière gaz ( mais le coût, ramené à l’année, est similaire)
- les modèles réversibles en PAC air/air permettent aussi de rafraichir l’habitat en été
- gagner une lettre sur son DPE en l’associant à une isolation performante : par exemple pour sortir du statut de passoire thermique, ou pour mieux séduire locataires et acheteurs
- longévité est de 12 à 15 ans au lieu de 20 à 25 ans pour une chaudière gaz
- fragilité des composants électroniques : les réparations chiffrent très vite ! Là où on changeait un brûleur pour 150 €, on passe à 1000 € pour un remplacement de carte mère – (du coup on peut perdre en coût de maintenance ce qu’on avait gagné en consommation)
- le bruit : il arrive que l’unité extérieure soit installée dans des endroits où elles perturbent la quiétude des habitants et de leur voisinage.
- les PAC air/air nécessite un nettoyage régulier des filtres, en plus de la visite du spécialiste
- moins performante au dessus de 1000 m d’altitude, car l’efficacité est moindre par grand froid.
pompes à chaleur : NOTRE CONSEIL
- Choisissez la bien dimensionnée, et bien installée, c’est crucial !
Pour cela un spécialiste local est toujours préférable à toutes les offres alléchantes que vous pourriez recevoir.
- Optimisez quand même l’isolation de votre logement : l’énergie la moins chère et la moins polluante est bien sûr celle que l’on ne consomme pas.
notre souhait ?
- Que les industriels fournissent rapidement des PAC plus fiables, plus robustes avec une plus grande durée de vie.
- Que d’autres productions énergétiques non polluantes, comme la méthanisation des déchets, prennent le relais des énergies fossiles. Au 1er janvier, la collecte des déchets organiques devient obligatoire pour les collectivités, une opportunité ?
Posté par Joëlle Andreys