Le 27 juin 2023
C’était le jour de parution du nouveau Strada. Je relisais mon précédent article sur ce bébé devenu ado, les injonctions parentales à remplacer par des valeurs à partager, le choix de la confiance, etc. Et là, je me suis mise à rire jaune. Alors que ma besace est remplie d’outils de coaching, de gestion émotionnelle, de communication non violente que je partage avec vous, juste la veille, je m’étais transformée en Maman Dragonne, pourrissant mon ado et son téléphone. Quelle ironie !
J’ai réalisé qu’en fait je m’impose de réagir avec justesse. Alors la pression est telle, que parfois, forcément, j’explose. Alors je me suis posée tranquillement, une tasse à la main, et je me suis parlé, comme je le ferais à une amie. « Tu es plus dure avec toi qu’avec quiconque ! Tu veux toujours que tout, toi, soyez au top, savoir tout faire et réussir vite, mais tu sais quoi ? Ça ne fonctionne pas toujours ! Oui, tu es imparfaite. Et c’est tant mieux, car tu peux évoluer ! »
Sois parfait.e, une injonction qui empoisonne l’existence
Le psychologue américain Taibi Kalher a identifié plusieurs messages inconscients contraignants. « Sois parfait » s’accompagne de ses 4 copains : Sois fort ! Dépêche-toi ! Fais des efforts ! Fais plaisir ! Nous avons tous un ou plusieurs de ces joyeux lurons en nous. Ce sont des drivers, des injonctions que nous intégrons dès l’enfance par les schémas d’éducation ou de culture, et qui conditionnent nos comportements.
Perfecto ergo sum : je suis parfait.e, donc je suis ?
En étant parfait.e, on tente de recevoir des marques d’attention de la part de notre entourage. On croit exister davantage aux yeux des autres. Cela peut être ponctuel, sous stress, ou permanent. C’est un besoin de reconnaissance. À la maison, au travail, face à belle-maman…, nous nous imposons une pression souvent plus contagieuse que productive.
Chouette je suis imparfaite !
Voici quelques idées, expérimentées et validées, pour lâcher ce besoin de perfection.
S’autoriser l’imperfection ! L’imperfection n’est pas de la négligence. C’est juste laisser la place à autre chose à vivre ou imaginer. Ne pas comparer mais s’inspirer. La comparaison est le signe une estime de soi défaillante… Au lieu de souligner nos défauts, choisissons plutôt de nous inspirer des qualités des autres ! Prenons des idées, réutilisons des recettes qui fonctionnent… Reconnaître ce qui est bien fait. Pour les esprits les plus critiques, ce sera un vrai challenge de voir le bon côté des choses. Accepter que tout est expérimentation. Ça marche ? Super ! Ça ne marche pas ? Faisons autrement ! Les ratages et les accidents de parcours sont souvent source d’inventions. Autorisez-vous à être imparfaits, à ne pas « faire comme il faut », testez. Faites avec l’énergie du moment, vos envies réelles et non vos craintes du regard de l’autre… Puis observez ce qui se passe. Respirez un grand coup, ça va bien se passer !
Working mum : ou est passé mon bébé ?
Posté par Vanessa Coste-Oukoloff