Connaissance de soi, ETRE BIEN
Le 20 janvier 2025
Surmonter une séparation
Au cours de notre vie nous vivons des séparations de diverses natures. Je vais parler ici de la fin de la relation amoureuse. Mais toutes les séparations, bien qu’ayant des particularités propres, ont beaucoup de points communs. Le deuil en est un.
Comprendre la place de l’autre, et le vide qu’il peut laisser
Comprendre pourquoi la rupture amoureuse est parfois si difficile à surmonter, nous donne en même temps la clé pour le faire.
Chaque lien que nous entretenons a besoin d’être nourri et prend ainsi une place dans notre vie. La place du partenaire amoureux est souvent très importante en terme d’attention, d’énergie et de temps. Souvent une priorité autour de laquelle nous organisons notre vie. De ce fait, quand la relation s’arrête, cela crée un grand vide. Car non seulement l’autre part, mais aussi tout ce qui est en lien avec lui. Parfois des amis en commun, une maison, les membres de sa famille, ce que nous faisions ensemble, des projets… Plus notre monde tournait autour de l’autre, plus le vide sera important.
Quand l’autre part, nous nous retrouvons face à nous-mêmes. Mais quel est le lien que nous entretenons avec nous-mêmes ? Si nous ressentons de la solitude ou si elle nous fait peur, c’est que ce lien avec nous n’est pas assez fort.
Si nous mettons l’être aimé au centre de notre vie, nous mettons, notre relation avec nous-même au second plan. En faisant ainsi nous pouvons ignorer des relations des valeurs ou des projets qui sont importants pour nous.
Une séparation nous confronte à nous-même, à nos fragilités. Elle nous questionne sur ce qui est essentiel pour nous, sur notre identité, sur notre capacité à nous nourrir de tout ce que la vie nous propose. Moins nous avons la capacité de trouver des multiples sources de nourriture, plus nous nous sommes coupés de nous-même. La rupture sera d’autant plus difficile à surmonter.
À la fin d’une relation nous ne sommes pas tous au même point
Dans le cas d’une décision unilatérale, celui qui prend la décision de mettre fin à la relation a généralement déjà commencé à faire le deuil. Il a eu le temps de se familiariser avec l’idée et d’imaginer une vie après la rupture. Pour celui qui n’a pas choisi et qui ne s’y attendait pas, c’est un choc et tout le chemin du deuil sera à faire.
Dans les deux cas, on peut traverser des émotions difficiles : peur, colère, tristesse, honte, angoisse, culpabilité, sentiment d’échec… Celui qui est quitté peut en plus se sentir victime, vivre un sentiment d’abandon et voir son estime de soi baisser.
La façon dont se passe la fin est aussi très importante. Ce n’est pas du tout pareil si on en a parlé sereinement ou si la relation s’est finie brusquement sans explication, en encore si on a été quitté pour quelqu’un d’autre. Et si il y a des enfants en commun, l’autre fera toujours, d’une certaine façon, partie de notre vie. Autant de situations qui peuvent compliquer le processus de deuil.
Ne soyons pas pressés
Parfois nous pouvons être tentés de passer trop vite à une autre relation afin d’éviter tout ce à quoi la perte de l’autre nous confronte. En faisant cela, nous passons peut-être à côté d’une opportunité de nous retrouver, de tirer un enseignement de ce que nous venons de vivre et de prendre des résolutions qui seraient bénéfiques pour nous.
Oui, il y a des étapes dans le processus de deuil et accueillir ce qui se passe en nous et nous donner le temps est essentiel. La durée varie en fonction du lien que nous entretenons avec nous-même.
Ne soyons pas pressés. Tout ce qui se passe en nous est une information précieuse sur nous-mêmes. En prenant le temps de nous écouter, de nous comprendre, nous remettons notre lien à nous-mêmes au centre. Ceci est, à mon avis, le premier pas pour surmonter la séparation. C’est aussi une règle de vie qui rendra toutes nos relations plus vraies et les séparations plus paisibles.
Si nous nourrissons en premier le lien à soi et en deuxième le lien à l’autre, au lieu d’être égoïstes comme certains pensent, nous mettons les bases pour des relations saines.
C’est quand nous sommes en paix, comblés, heureux que nous pouvons partager cela avec l’autre, que nous avons la capacité d’être pleinement présents et de donner avec générosité.
Être au centre de notre vie nous permet d’avoir des relations plus saines et de rester en paix si elles prennent fin.
Coral Jardon
Pour des relations plus vraies et des séparations plus paisibles.
Remettrons le lien que nous entretenons avec nous-même au centre de notre vie
Posté par Coral JARDON